chroniques d'une lycéenne

Vendredi 15 janvier - 16h - Fin du bac blanc (merci, ministre des vacances !)

Voilà, ça y est, la fin de l'épreuve d'espagnol marque la fin du bac blanc. Semaine terrible, soit dit-en passant ...

De "L'histoire d'un sujet peut-il le décharger des responsabilités morales de ses actes ?" à "Es este actitud frecuenta en nuestra sociedad ?" en passant par "J'ai une solution d'1,0 L d'eau de javel à 45°, combien me faudra-t'il de grammes de poudre d'eau de javel à 18° pour en faire une solution de 100.0 mL. Donnez le protocol experimental.", mon cerveau a surchauffé. A tel point qu'en ce vendredi soir, je me sens planer au-dessus de tout.

Et la perspective de ces vacances... Whaou, le bac blanc aura au moins cet avantage de me faire rêver de supers vacances ! Là, je savoure l'idée des deux semaines de liberté qui s'offrent à moi...

Ma folle de soeur est en train de détruire ma collection de CD ? Soit, on verra ça plus tard. Quant à l'autre, elle part au ski sans moi. OK, profites-en b... Quoi ?! Non mais attends elle se prend pour qui celle-là ?! Partir comme ça, sans remords ?! Et moi, qui suis condamnée à replonger dans le stress des vacances post-bac blanc ... Sans répit à me morfondre en attendant les résultats ... Aïe, j'en meure déjà. Si si, mon agonie ne se fait plus attendre.

Voilà, ça y est, j'ai attéri. Chute brutale, mes vacances se sont applaties avec moi. Tant pis, j'attendrais cet été pour partir. Finalement, le bac blanc ça sert à rien !

11h20 - mercredi, cours de Philo (vous savez cette matière où le prof parle pendant une heure sans savoir que vous vous essouflez autant que lui à comprendre un traître mot de son discours.)

Gwladys, songeuse: "Tu serais intéressante à étudier, toi."

Un cas scientifique, mmh ? Bien, pourquoi pas ? L'idée est plutôt amusante... Mes gaffes étudiées au niveau de mon cerveau. J'imagine... Mince alors, deux petits bolides (les neurones m'ont toujours paru extrêmement rapide) qui s'opposent: "On va par là ?" - "Oh non, plutôt par là !". Ok, chacun de son côté et me voilà toute embrouillée ! C'est évidemment ce moment que le prof de maths choisit pour me poser une question déterminante quant à ma dignité: "la limite de cette fonction, Morgane ?" - "Mhein ... ?" Raté. Les deux bolides se sont cartonnés. Allez, on se remet sur les rails. Ouf, ça va mieux.

Tiens, le prof de philo aurait-il, par un quelconque stratagème, percé mon inconscient ? Le voilà qui se met à discourir sur les animaux "test": "Trouvez-vous ça normal que l'Homme se sente dans son bon droit lorqu'il sacrifie des animaux pour sa recherche scientifique ? De même, il est très important d'avoir des cobayes afin que la recherche progresse et qu'on puisse ainsi, un jour, sauver les Hommes, voire les animaux, de maladies soit-disant "incurables". Alors, de ce fait, on peut se permettre d'injecter ce genre de maladies à des souris, si un jour, cela nous permet d'en sauver."

Ouïlle, mon esprit a surchauffé. Mon prof n'a-t'il pas parlé d'injections de maladies incurables à des cobayes ? Finalement, la science, très peu pour moi.

   On m'avait toujours dit qu'un jour j'irais au lycée. C'est vrai, de toute façon j'étais faîte pour les études. De mes yeux de petite fille, j'imaginais avec envie une grande école où j'aurais plein de devoirs à faire à la maison et où, surtout, j'aurais plein d'amis. Maintenant, j'ai 18 ans et la réalité est, à un détail près, exactement comme dans mon imagination de fillette.

A un détail près ? Ben oui, maintenant que j'y suis, je n'en ai plus envie !

Bienvenue dans le monde de Morgane, lycéenne en terminale et qui ne veut pas passer son BAC... (parce que comme ça, pas de risques de le rater !)